Ajustement de l’information métaphysique nécessaire
à l’avènement d’Israël
« ולא יקרא עוד את שמך אברם והיה שמך אברהם »
« Et ton nom ne sera plus appelé Avram, ton nom sera Avraham » (Berechit 17,5).
« שרי אשתך לא תקרא את שמה שרי כי שרה שמה »
« ton épouse Saraï tu n’appelleras pas son nom Saraï car Sarah (est) son nom » (Berechit 17,15).
La Torah nous enseigne dans ces 2 versets que Abram/Avram אברם devient Abraham/Avraham אברהם et que son épouse שרי Saraï devient שרה Sarah. C’est à partir de ce changement de nom qu’ils pourront enfin concevoir un enfant. Notre deuxième Patriarche Isaac/Yits’haq יצחק pourra « descendre » dans notre monde matériel.
Isaac/Yits’haq יצחק sera dès lors le tout premier hébreu qui sera conçu par un hébreu circoncis étant donné qu’Avraham אברהם a du se circoncire avant d’engendrer son fils Yits’haq יצחק. Cet enfant sera également le tout premier à être circoncis à l’âge de 8 jours tel que la Torah l’ordonne. Son père, Avraham אברהם, avait quant à lui 99 ans lorsqu’il se circoncit.
Nous sommes dans la Torah. Ces évènements ne sont pas anodins. Ramenons ici à notre coeur ainsi qu’à notre intellect cet enseignement du Zohar (דף קנ’ב) :
« ווי לההוא בר נש דאמר דהא אורייתא אתא לאחזאה ספורין בעלמא ומילין דהדיוטא »
« Malheur à l’homme qui dit que la Torah est venue nous raconter des histoires et des choses simples ».
Ces évènements sont donc au contraire cruciaux. Ils sont les prémices incontournables qui permettront l’émergence du nom, de l’identité primordiale ainsi que du « concept » Israël/Yisraël ישראל dans ce monde-ci. En effet, Yits’haq יצחק donnera naissance à Jacob/Yaaqov יעקב qui sera le réceptacle du nom Israël et de tout ce que ce nom incarne. Il sera « l’aboutissement » du travail commencé par son grand-père et poursuivit par son père. C’est bien Yaaqov יעקב qui rendra ce nom et ce concept visible aux yeux de toute l’humanité. Par son intermédiaire, Israël devient, pour ainsi dire, « palpable ».
Ils vont donc engendrer un fils/ben בן. Son nom sera « Issac יצחק/Yits’haq ». En hébreu, la notion de « fils בן » renvoie également à la notion de « construire », de « construction », comme pour nous dire qu’un fils doit être « construit » par ses parents … !
A présent, observons de plus près les répercussions numériques qu’ont déclenché ces changements définitifs des noms d’Avraham אברהם et de Sarah שרה. Conservons à l’esprit qu’avant ces changements de noms, ils ne pouvaient pas, ensemble, donner la vie.
Plus précisément, scrutons les valeurs numériques, ou « existentielles », sous le microscope de la méthode appelée « ribouâ/ריבוע ».
Pourquoi cette méthode spécifiquement ? Justement parce que cette méthode ressemble à la construction, étage après étage, d’un édifice de type « pyramidal ». Donc, dans cette méthode, le mot ne « descend » pas en un bloc fini et « prêt à l’emploi ». Il ne « descend » pas dans un « flux unique ». Il est construit de manière visiblement chronologique, pas à pas, lettre par lettre.
Ainsi, en respectant l’ordre séquentiel des lettres telles qu’elles apparaissent dans le mot, chacune « descend » une par une, tour à tour. Chaque lettre qui « descend » rejoint la (les) lettre(s) qui l’a (ont) précédée(s) et s’associe ou s’attache à elle(s). Une fois que cette nouvelle lettre est « descendue » dans notre monde, elle forme avec sa (ses) prédécesseur(s) un nouvel « étage ». Chaque nouvel étage sera porteur de sa propre valeur numérique. Au fur et à mesure de la construction achevée d’un « étage », on additionnera les valeurs numériques de chaque « étages » terminés jusqu’au dernier qui correspondra évidemment à la « descente » dans notre monde de la dernière lettre du mot.
Ainsi, cette méthode nous montre la « descente » ou « l’émergence » des lettres, l’une après l’autre, dans notre monde. Elle nous dévoile un type de construction des mots. Elle nous montre une voie par laquelle les mots intègrent ou pénètrent notre réalité.
Cette méthode ressemble véritablement à une construction solide et forte, stable et sûre, rigoureuse et précise, qui, une fois tout son processus achevé, s’ancre fermement dans notre réalité.
Voici ce que nous dévoile cette méthode « ribouâ/ריבוע ».
אברם
א : 1
אב : 1 + 2 = 3
אבר : 1 + 2 + 200 = 203
אברם : 1 + 2 + 200 + 40 = 243
TOTAL : 450
אברהם
א : 1
אב : 1 + 2 = 3
אבר : 1 + 2 + 200 = 203
אברה : 1 + 2 + 200 + 5 = 208
אברהם : 1 + 2 + 200 + 5 + 40 = 248
TOTAL : 663
שרי
300 : ש
500 = 200 + 300 : שר
510 = 10 + 200 + 300 : שרי
TOTAL : 1.310
שרה
ש : 300
שר : 300 + 200 = 500
שרה : 300 + 200 + 5 = 505
TOTAL : 1.305
Donc le nom Avram אברם « construit en pyramide » dévoile un « flux énergétique » de 1 + 3 + 203 + 243 = 450 tandis que Avraham אברהם dévoile un « flux énergétique » de 1 + 3 + 203 + 208 + 248 = 663.
En conséquence, le poids numérique des lettres attribuées à notre Père אברהם Avraham a augmenté de : 663 – 450 = 213.
Et le nom Sarai שרי « construit en pyramide » dévoile un « flux énergétique » de 300 + 500 + 510 = 1.310 alors que Sarah שרה dévoile un « flux énergétique » de 300 + 500 + 505 = 1.305.
Le poids numérique des lettres attribuées à notre Mère שרה Sarah a donc diminué de 1.305 – 1.310 = -5.
Sur base de cette méthode d’étude, on constate que le couple Avraham et Sarah, racine première d’Israël, a reçu un supplément « énergétique » (ou un ajustement) de : 213 + (-5) = 208.
Il est absolument remarquable de constater que 208 est la valeur « énergétique » de Yits’haq יצחק, fruit de leur union rendu possible par l’intermédiaire de cette lettre « ה (hé) ».
יצחק | ק | ח | צ | י | |
208 | = | 100 | 8 | 90 | 10 |
Les Sages d’Israël nous enseignent que cette méthode de décodage du Texte écrit, appelée « ribouâ/ריבוע », dévoile la rigueur, la force des « mots ou des noms » étudiés et « décryptés« . Or, il nous est enseigné que « Issac יצחק/Yits’haq » « incarne » précisément la « rigueur, la force – la גבורה/Gévourah » – dans notre monde.
Ce résultat mathématique, semble vouloir nous insuffler que cet « ajustement » des lettres était indispensable car il contenait en lui « le fils יצחק 208 », père du futur Israël. Sans Yits’haq יצחק, pas de Yaaqov יעקב et donc pas d’Israël !
Yits’haq (la Rigueur, la Force, la גבורה/Gévourah) issu d’Avraham (la Bonté, la Générosité, le חסד/’Hessed) pourra donner vie à Yaaqov (Parure תפארת/Tipheret et Vérité אמת/Emèt) futur Israël, aboutissement des 3 Patriarches (voir unité 5).
Il semble évident que nous soyons ici face à une modification métaphysique minutieuse et profonde de la « structure » du tout premier couple géniteur d’Israël. Il nous est donné la possibilité d’assister avec joie et émerveillement à la mise en oeuvre par Hachem d’une adaptation de l’information véhiculée au travers de la lettre « ה ». Elle engendre automatiquement et instantanément une modification des « flux existentiels ».
Les Sages d’Israël nous enseignent que ces flux se propagent selon des « canaux » spécifiques.
Ces « canaux » ou ces « conduits » sont induits par les « Sephirot ». Au travers de combinaisons infinies, ces « Sephirot » véhiculent donc de l’énergie mais aussi de l’information.
Il est dès lors louable et même nécessaire de souligner que la Torah, « vieille » de plusieurs millénaires, semble nous chuchoter, entre autres à travers ce récit pouvant être perçu comme anodin, ח’ו, que notre réalité, humainement appréhendable, n’est que l’expression d’énergies et d’informations métaphysiques, insaisissables par nos sens naturels. חזק הוא ברוך
Précisons ou rappelons que la Torah attire très clairement notre attention sur la lettre « ה (hé) ». En effet, elle est la toute première lettre à apparaître dans la Torah en caractère plus petit que le reste du texte. Elle se trouve dans le 35ième verset (Berechit 2,4), dans le mot : « בהבראם/behibaram quand Il les créa » . Ce verset relate les « engendrements » des cieux et de la terre.
Les Sages d’Israël (Rachi,…) nous enseignent que ce « petit ה » nous indique que les cieux et la terre ont été créés avec un « ה ». En effet, « בהבראם/behibaram » peut se lire « ב ה בראם/bé hé beraam » ce qui donne à ce mot la signification : « Il les a créés avec un ה/hé » .
En outre, à partir de la deuxième lettre de ce mot, nous découvrons les lettres du nom Avraham « אברהם » ordonnée différemment. C’est ainsi que le Zohar nous enseigne dans la paracha Tsav du livre Vayqra (c’est-à-dire la section Tsav du livre Lévitique : voir cours ‘hoq léIsrael sur Tsav du dimanche, page 54, de Beit haZohar, Rav Michael Sebban) : … ne lis pas « quand Il les créa בהבראם/ behibaram » mais « par Avraham ב אברהם/bé Avraham » …
Et si on « extrait » les lettres intérieures de ce mot « ב הברא ם », on découvre 208, valeur liée à Yits’haq יצחק.
הברא | א | ר | ב | ה | |
208 | = | 1 | 200 | 2 | 5 |
Ces lettres peuvent se lirent « ה ברא / Hé bara » que l’on pourrait traduire par « Hé a créé » (Autrement dit : « la lettre Hé a créé »).
Enfin, rappelons nous que cette lettre se trouve à 2 reprises dans le Nom ineffable de 4 lettres de השם HaChem qui est : יהו-ה.
Il est évidemment judicieux d’aller consulter les enseignements de nos Sages concernant ce « petit ה » qui est la 1.836 ième lettre de la Torah et qui se trouve dans le 474 ième mot. Nous aurons בע’ה l’occasion de revenir plus tard sur ces valeurs spécifiques.