« אור ישר ואור חוזר »
« Lumière droite et lumière ‘réfléchie‘ (חוזר : ‘qui revient’) » (Rayon incident, rayon réfléchi)
(Les 138 Portes de la Sagesse, porte 16, Ram’hal, Rabi Moché ‘Hayim Luzato, 1707-1746)
« ממעלה למטה ו)ממטה למעלה) »
« (De haut en bas et) de bas en haut »
(Pardes Rimonim, Portique 15, Ramaq, Rabi Moché Qordovero, 1522-1570)
Rabi Chimôn Bar Yo’hai nous enseigne que le monde matériel est un croquis du monde spirituel.
Lorsque la lumière réfléchie par les objets rentre dans l’oeil de l’homme, leur image se forme au fond de cet extraordinaire organe, mais à l’envers ! Parmi les processus fabuleux qui se déroulent lors du « transport éclair » de ces informations et de ces énergies, depuis l’oeil jusqu’à l’arrière du cerveau, « il en est un » qui remet l’image à l’endroit.
Ce processus hyper sophistiqué est prodigieux. Il fonctionne, agit, interagit de manière complètement autonome. Il s’impose, sans que quiconque puisse arrêter cette prestigieuse et troublante « mécanique ». Il en va d’ailleurs de même pour tous les processus fascinants qui animent notre corps. Quand tout tourne correctement, l’harmonie qui règne en nous est divinement parfaite.
En bref, ces processus nous dominent. Que ce soit la pousse de nos cheveux ou de nos ongles, le renouvellement de nos cellules les plus superficielles ou les plus enfouies, la purification de notre sang ou la formation et l’expulsion de nos déjections,… nous ne contrôlons rien. Qu’on le veuille ou non, que ça plaise ou non, malgré les efforts et les progrès géniaux de la science, on les « subit » !
Nous observons donc que dès l’instant où l’information lumineuse pénètre à l’intérieur de notre oeil, un processus de type « à l’envers – à l’endroit » se met instantanément et automatiquement en mouvement, sans la moindre nécessité d’une quelconque volonté de notre part. Remarquons que c’est le monde extérieur qui est reçu à l’envers, tandis que le monde intérieur le remet à l’endroit.
Nous voici « confrontés » dans notre réalité, dans notre chair, au principe du « rayon incident – rayon réfléchi » qui littéralement nous habite et nous domine et ce, tous les jours de notre existence sans interruption et à tout instant (sauf maladies ou absence totale de lumière, évidemment).
Ce principe du « rayon incident – rayon réfléchi » se retrouve de manière allusive dès et dans la première lettre de l’alphabet hébreu, le א alef, lettre qui symbolise l’unité. La valeur numérique de cette première lettre de l’alphabet est 1.
Ainsi, nos Maîtres nous enseignent, entre autres, que la barre diagonale du milieu de cette première lettre est un ו vav. Au dessus de ce ו vav se trouve un י yod à l’endroit, et en dessous se trouve un autre י yod mais à l’envers. Cette calligraphie de cette première lettre nous donne une indication quant à l’existence dudit processus type « à l’endroit – à l’envers ». Et ce, au sein de la lettre de l’unité !
Nous pouvons aussi aborder ce phénomène d’un point de vue quelque peu nuancé. Cette nuance devrait compléter la vision globale de ce « concept ». Dès lors, envisageons ces 2 י Yodin comme indiquant un processus par lequel les « énergies » et les « informations » ainsi que les « communications » sont véhiculées par un flux « descendant » et un flux « ascendant » . Une sorte de voyage « aller-retour », de « va et reviens ».
Rappelons, « en passant », que cette calligraphie particulière de la lettre א alef lui donne la guématria 26. Cette valeur numérique n’est autre que celle du nom de 4 lettres, ineffable, de Hachem/יהו-ה.
י | ו | י | |||
26 | = | 10 | 6 | 10 | |
ה | -ו | ה | י | ||
26 | = | 5 | 6 | 5 | 10 |
Mettons à présent en mouvement ce principe « rayon incident – rayon réfléchi », un peu à l’image de notre cerveau qui, en un instant éclair, « fusionne » les informations dites « à l’envers – à l’endroit » [1].
Pour se faire, portons notre attention, pour le moment, sur le mot, ou le « concept », חכמה Sagesse/‘Hokhmah.
Nos Maîtres nous enseignent que les Mondes ont été créés avec (dans/par) la חכמה Sagesse/‘Hokhmah. Le Roi David (ע’ה) nous le dit explicitement dans le Tehilim (le Psaume) 104 au verset 24 :
« מה רבו מעשיך יהו-ה כלם בחכמה עשית » « Comment grandes sont Tes oeuvres Hachem/יהו-ה toutes avec (dans/par) Sagesse/בחכמה Tu les as faites ».
Le Ramban (Rabi Moché ben Na’hman, 1194-1270) commente le premier mot de la Torah qui est « בראשית Berechit, Au commencement », et ramène que « …dans la חכמה Sagesse/‘Hokhmah est le fondement de tout – …חכמה שבה יסוד כל », comme c’est écrit dans Michlei 3,19 (Proverbes 3,19) :
« יהו-ה בחכמה יסד ארץ » « Hachem/יהו-ה avec (dans/par) Sagesse/בחכמה a fondé (la) terre ».
Nous devrions donc retrouver ce principe premier qu’est חכמה Sagesse/‘Hokhmah au commencement de la Torah, c’est-à-dire au tout début de la Création. Or, il ne s’y trouve pas écrit. En effet, ce mot n’apparait, en tant que tel, que dans le deuxième livre de la Torah.
Il nous faut donc rechercher sa trace, son rayonnement. Il doit y être…
Le mot חכמה Sagesse/‘Hokhmah a pour valeur numérique 73. La valeur « miroir » de 73 est donc 37.
ה | מ | כ | ח | ||
73 | = | 5 | 40 | 20 | 8 |
Comme abordé plus haut, considérons ces « rayons incident et réfléchi » comme un flux « aller-retour ». Ainsi, on « descend » le flux « 73 » et, arrivé « en bas », on le « remonte » en sens inverse. Ce processus peut donc être perçu comme un flux qui nous entraîne de la sorte :
↓ | 7 | ← |
→ | 3 | ↑ |
Ce principe général qui associe les mouvements de haut en bas et de bas en haut est fondamental.
Pour ainsi dire, le Sepher Yetsirah ספר יצירה nous l’enseigne au 1er chapitre. En effet, concernant les 10 Sephirot, il nous dit : « leur fin est fixée dans leur commencement, et leur commencement dans leur fin. Comme une flamme attachée à la braise » « נעוץ סופו בתחילתו ותחילתו בסופו כשלהבת קשורה בגחלת ».
Fusionnons cette « lumière droite et cette lumière réfléchie » – donc 73 37 – en les multipliant.
Nous découvrons : 37 x 73 = 2.701 (« 37 x 73 » correspond précisément à la factorisation en nombres premiers de ce nombre 2.701).
Maintenant, prenons le tout premier verset de la Torah que voici :
« בראשית ברא אלהים את השמים ואת הארץ » « Au commencement D.ieu/Elohim créa le ciel et la terre » (Berechit 1,1).
Or, la valeur numérique de ce tout premier verset de la Torah n’est autre que 2.701 !
הארץ | ואת | השמים | את | אלהים | ברא | בראשית | ||
2.701 | = | 296 | 407 | 395 | 401 | 86 | 203 | 913 |
Nous retrouvons donc effectivement la חכמה Sagesse, fondement des Mondes, dès les 7 premiers mots de la Torah.
Ce que la Torah nomme « Les Cieux et la Terre » sont « créés ». Les 28 premières lettres sont « gravées ». La Création du (des) Monde(s) a débuté, le mouvement est enclenché…
Ceci dit « en passant », il est intéressant d’observer qu’une des 24 associations (tsirouphéi haotiyot) des 4 lettres du mot חכמה Sagesse est : « כהמח kéhamoa’h » qui signifie « comme le cerveau ».
Nous allons essayer maintenant d’enrichir notre développement avec une autre notion. Pour se faire, un petit détour par les 7 jours de la Création est nécessaire.
La Torah nous enseigne dès les premiers versets de la Création que nous sommes dans un monde structuré et soumis à des limites bien établies. De fait, la Création « suit » un processus précis et rigoureux : un jour après l’autre, et chaque jour accueille en lui sa création qui lui est « dédiée ».
La Torah est le mode d’emploi de notre monde. Ce premier processus « élémentaire » structuré et organisé – et donc soumis à des limites – semble inviter l’Homme à s’en inspirer. Ainsi, ce modèle nous indique notamment que tout « processus existentiel » doit être progressif et « ascensionnel ». Il doit tendre vers la « complétude ». Cette « complétude » doit être atteinte non seulement dans sa globalité mais également à chaque étape du processus.
Lors de ce processus ascendant, aucune étape n’annule ou n’annihile la précédente, bien au contraire. Le 2ème jour de la Création ne peut exister qu’une fois le jour 1 achevé. Le 3ème jour ne peut lui exister qu’à partir du moment où le(s) processus du jour 1 et du 2ème jour est (sont) accompli(s), achevé(s).
Chaque jour est une « particule », une « particularité » du « Tout ».
Donc, le jour 1 est une « particule » du « Tout ». Le 2ème jour est une autre « particule », une autre « particularité » du « Tout ». Mais, ensemble, jour 1 et 2ème jour forment un premier « tout intermédiaire ».
Chaque partie, chaque étape, participe à la construction du « Tout ». Le « Tout » est finalement atteint le 7ème jour qui lui aussi fait partie du « Tout », mais d’une manière extraordinairement singulière.
Notre monde a été crée en 7 jours (6+1). Nous avons donc sous nos yeux une première structure mathématique visible représentée par la suite numérique chronologique 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.
La somme de cette suite de nombres entiers de 1 à 7 nous donne : 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 = 28.
Notons que 28 est la valeur numérique du mot כח khoa’h qui signifie « force ».
כח | ח | כ | |
28 | = | 8 | 20 |
Il est évidemment intéressant, remarquable, de noter « en passant » que le premier verset de la Torah est rédigé en 7 mots et qu’il compte 28 lettres. Nous retrouvons donc ce couple 7-28 non seulement dès le premier verset de la Torah mais aussi à « l’intérieur » de cette structure ascensionnelle de 1 à 7 représentée par les 7 jours de la Création.
A présent, inspirés par le modèle des 7 jours de la Création, construisons une nouvelle structure mathématique qui cette fois « se cache » dans le mot (ou concept) חכמה Sagesse/‘Hokhmah.
Donc, additionnons les chiffres les uns après les autres de 1 à 73, qui est la valeur numérique cible que nous voulons atteindre, puisque c’est celle de חכמה Sagesse/‘Hokhmah.
Cette somme (sigma) de 1 à 73 (∑1-73 : 1 + 2 + 3 + … + 71 + 72 + 73) nous amène tout droit à 2.701 !
En résumé, nous retrouvons de manière étonnante pour les uns, prodigieuses pour les autres, la חכמה Sagesse/‘Hokhmah dès les tous premiers instants de la Création. Elle est bien là, énergie fondatrice du premier verset, enfouie au coeur des lettres.
Dit « à l’endroit », tout est à l’intérieur d’elle, tout émane et émerge d’elle ; tout sort de la חכמה Sagesse/‘Hokhmah. Elle est le fondement de la Création, tel que le Roi David et son fils le Roi Chelomoh (Salomon) ainsi que les Sages d’Israël nous l’enseignent.
Approchons nous davantage des premiers instants de la Création, si l’on peut s’exprimer ainsi. Et donc, concentrons nous sur le tout premier mot de la Torah « Au commencement/Berechit בראשית » et voyons si nous retrouvons dans ce « lieu » une « trace » du fondement de la Création c’est-à-dire חכמה Sagesse/‘Hokhmah.
Pour ce faire, nous utiliserons cette fois-ci « l’oeil » de la méthode appelée « ribouâ/ריבוע ».
Cette méthode ressemble à la construction, étage après étage, d’un édifice de type « pyramidal ». Ainsi, dans cette méthode, le mot ne « descend » pas dans notre monde en un bloc fini et « prêt à l’emploi ». Au contraire, cette construction évolue au rythme de l’apparition d’une lettre du mot. C’est-à-dire en respectant l’ordre séquentiel des lettres telles qu’elles apparaissent dans le mot, chacune « descendant » une par une et tour à tour.
Chaque lettre qui « émerge » dans notre monde rejoint la (les) lettre(s) qui l’a (ont) précédée(s) et s’associe ou s’attache à elle(s). Une fois que cette nouvelle lettre est « descendue », elle forme avec sa (ses) prédécesseur(s) un nouvel « étage » de la construction globale. Chaque nouvel étage sera porteur de sa propre valeur numérique.
Au fur et à mesure, on additionnera les valeurs numériques de chaque « étages » terminés jusqu’au dernier qui correspondra évidemment à la « descente » dans notre monde de la dernière lettre du mot.
Ainsi, cette méthode nous dévoile un type de construction des mots. Elle nous montre une voie par laquelle les mots intègrent ou pénètrent notre réalité.
Cette méthode ressemble véritablement à une construction solide et forte, stable et sûre, rigoureuse et précise, qui, une fois tout son processus achevé, s’ancre fermement dans notre monde. D’ailleurs, nos Maîtres nous enseignent que cette méthode dévoile la force, la puissance, voire la rigueur du mot.
Donc, comme nous l’avons déjà rapporté plus haut, la valeur numérique/énergétique simple du mot Berechit בראשית est 913 :
בראשית | ת | י | ש | א | ר | ב | |
913 | = | 400 | 10 | 300 | 1 | 200 | 2 |
Maintenant, appliquons-lui la méthode « ribouâ/ריבוע » :
« Etage » 1 = 2 « Etage » 2 = 202 « Etage » 3 = 203 « Etage » 4 = 503 « Etage » 5 = 513 « Etage » 6 = 913 |
2 2+200=202 2+200+1=203 2+200+1+300=503 2+200+1+300+10=513 2+200+1+300+10+400=913 |
ב ב ר ב ר א ב ר א ש ב ר א ש י ב ר א ש י ת |
Complètons la méthode en additionnant tous les « étages » entre eux :
2+202+203+503+513+913 = 2.336.
Maintenant, factorisons ce résultat en nombres premiers, nous obtenons : 2.336 = 25 x 73. Ce qui équivaut à : 2.336 = 32 x 73.
Nous retrouvons effectivement au tout départ de la Création l’énergie 73 qui est חכמה Sagesse/‘Hokhmah !
Mais, hormis le fait absolument remarquable de retrouver encore la חכמה Sagesse/‘Hokhmah au coeur de la « construction pyramidale » du premier mot de la Torah, des 6 premières lettres de « l’ADN » des Mondes, on doit continuer et se demander pourquoi cette fusion avec « l’énergie 32 » apparaît ? Que représente cette « force » 32 ?
Outre le fait que 32 soit la valeur numérique/énergétique du mot « coeur/lèv לב », qui est en soi un « symbole » admirable, ainsi qu’évident et pertinent, justifiant à lui seul sa présence aux côtés de חכמה Sagesse/‘Hokhmah lors des tous premiers instants de la Création, proposons malgré tout deux explications supplémentaires.
I.
Nous avons expliqué que cette méthode d’étude appelée « ribouâ/ריבוע » exprime la force, la puissance, la rigueur. Or, la Création a été accomplie par « l’Attribut » de Hachem qui s’appelle « Elo-him אלה-ים ». Nos Maîtres nous enseignent que cet « Attribut » est précisément celui qui représente la rigueur, la force, la puissance. Nos Sages nous disent que ce Nom, « Elo-him אלה-ים » – seul et unique Nom de Hachem qui apparaît lors de la création des 6 premiers jours – nous indique que le Monde devait être « gouverné, dominé » par le principe de la Rigueur divine.
Cet Attribut de Hachem apparaît exactement 32 fois dans le premier chapitre de la Création. Ce premier chapitre se termine avec la création du 6ème jour de la semaine. A partir du chapitre 2, qui est le 7ème jour, donc le Chabat, « Elo-him אלה-ים » met « fin à son travail » et « se repose » !
Cette méthode rigoureuse et puissante, qui s’exprime au travers d’une construction stable, solide, de type « triangulaire ou pyramidale », met en lumière dès le premier mot de la Torah les 32 « futures apparitions » du Nom « Elo-him אלה-ים » qui agiront pour créer les 6 premiers jours de la semaine. Ces 6 premiers jours représentent le temps de l’action, du travail.
Cette méthode appliquée au premier mot de la Torah met également en lumière que ce Nom, et nul autre, « fusionne » à « 32 reprises » (pour ainsi dire) avec חכמה Sagesse/‘Hokhmah. Cette union de la Sagesse avec La Rigueur, la Force, la Puissance, « marque, imprègne, habite, donne le ton » aux 6 premiers jours de la Création. Le 7ème jour est « à part ». C’est Chabat !
II.
Le « Livre de la Création (de la Formation) ספר יצירה/Sepher Yetsirah » nous dit au chapitre 1 : « Par 32 sentiers mystérieux des mystères de la Sagesse, Il a gravé par eux … » (traduction du Rav Michael Sebban page 16, Sepher Yetsirah, Transcription & traduction, MS. HEBREU 763).
C’est ainsi que dans « Le Verger des Grenades/Pardess Rimonim » le Ramaq, Rabi Moché Cordovero, nous enseigne au Portique 4 que l’un des trois cerveaux est la חכמה Sagesse/‘Hokhmah. Il nous dit que de cette partie du cerveau, appelée la חכמה Sagesse/‘Hokhmah, sortent 32 sentiers qui sont les 32 sentiers de la Création du « Livre de la Création (de la Formation) ספר יצירה/Sepher Yetsirah ».
Ce couple 73/32 mis en lumière par cette étude des Textes (en l’occurrence ici du tout premier mot de la Torah) par la méthode « ribouâ/ריבוע » nous dévoile allusivement ces 32 sentiers qui sortent de חכמה Sagesse/‘Hokhmah, comme nous l’enseigne le « Livre de la Création (de la Formation) ספר יצירה/Sepher Yetsirah ».
« יהו-ה ימלך לעלם ועד »
« Hachem/יהו-ה règnera pour toujours et encore » (Chemot [L’exode], Bechala’h, 15,18).
Terminons cette section avec un deuxième joyau incontournable et merveilleux : le mot Torah תורה.
La guématria du mot תורה Torah est 611. Sa « valeur miroir » est donc 116.
ה | ר | ו | ת | ||
611 | = | 5 | 200 | 6 | 400 |
« Aller-retour » :
↓ | 6 | ← |
↓ | 1 | ↑ |
→ | 1 | ↑ |
Tout Homme qui étudie sincèrement la Torah découvrira tôt ou tard par lui-même que « Torah » et « שלום Chalom/Paix » sont indissociables. Elles sont « Une ». La Torah est le Principe même de la Paix. La Paix est un but à atteindre et, comme nous le dit, entre autres, le roi שלמה Chelomoh/Salomon dans Michlei (Proverbes) 3,17, la Torah est le mode d’emploi pour y parvenir : « וכל נתיבותיה שלום – et tous ses sentiers (sont) paix » .
Tout être psychiquement et intellectuellement sain perçoit, ou sait, que la Paix est LA valeur morale par excellence. Et pourtant, elle est une vertu tellement « noble » et « pure », tellement « haute », qu’elle semble inaccessible aux hommes, imperméable à leur coeur, et donc, malgré la certitude de tout un chacun d’avoir parfaitement compris ce qu’est la Paix, inintelligible.
Tant sur le plan individuel et personnel, que sur le plan familial, communautaire, national, international ou mondial, l’Histoire du monde, mais aussi les histoires propres à chaque homme en tant qu’individu, en témoignent.
Donc, Torah et Paix interagissent. Pour ainsi dire, elles s’alimentent l’une l’autre, elles sont en fusion constante et évolutive. Les Sages d’Israël nous enseignent qu’étudier la Torah c’est étudier Le Nom Hachem יהו-ה (c’est évidemment plus complexe que ça mais restons-en à cette simplification pour le moment). Pour ainsi dire, la Torah c’est Le Nom Hachem יהו-ה. Donc, si l’on peut le dire de la sorte, « Paix שלום/Chalom » , c’est Le Nom Hachem יהו-ה. D’ailleurs, nos Sages nous enseignent que שלום/Chalom est un des Noms de Hachem יהו-ה.
La valeur numérique du mot « Paix שלום/Chalom » est 376.
ם | ו | ל | ש | ||
376 | = | 40 | 6 | 30 | 300 |
La valeur numérique du nom ineffable de Hachem יהו-ה vaut 26. La valeur de « Mon nom שמי Chémi » est 350. Donc, « Mon Nom Hachem שמי יהו-ה Chémi Hachem » vaut 350 + 26 = 376. (cette expression se trouve dans le « livre de l’Exode », שמות Chemot, Les noms, dans la section וארא Vaera 6,3).
Ainsi : Mon Nom Hachem שלום 376 = 376 שמי יהו-ה Paix.
שמי יהו-ה | ה | ו | ה | י | י | מ | ש | ||
376 | = | 5 | 6 | 5 | 10 | 10 | 40 | 300 |
Maintenant, ramenons à nous le verset qui nous indique que Hachem règnera finalement sur le monde. Il se trouve lui aussi dans le « livre de l’Exode », שמות Chemot (Les noms), dans la section בשלח Bechala’h au chap. 15, verset 18 : « יהו-ה ימלך לעלם ועד » « Hachem יהו-ה règnera pour toujours et encore ».
Or, ce verset est porteur de la valeur numérique de « Paix שלום/Chalom » c’est-à-dire 376. Qui plus est, il semblerait que ce soit le seul verset porteur de cette valeur numérique « simple » dans tout le Tanakh.
ועד | לעלם | ימלך | יהו-ה | ||
376 | = | 80 | 170 | 100 | 26 |
Nul besoin d’explications ou de commentaires. Cette correspondance numérique (ou énergétique) 376, entre « Paix / Hachem » et « יהו-ה règnera pour toujours et encore » parle d’elle-même ! Ainsi, la Paix Véritable, complète, inébranlable n’est possible, ou ne sera possible, que lorsque Hachem se « dévoilera ». Or, l’étude de la Torah et l’application des ses enseignements dans notre monde c’est, d’une certaine manière, dévoiler Hachem tel que Sa Sagesse Infinie l’a décrété. Donc, il va de soi que la Paix n’est effectivement possible que grâce à la Torah. נקודה !
Mais, continuons et, avec l’aide d’Hachem בע’ה, comme nous l’avons déjà fait au début de cette rubrique, rentrons un peu plus en profondeur dans l’univers des nombres associés aux lettres hébraïques…
A présent, « fusionnons » le rayon incident et le rayon réfléchi de la valeur « énergétique » du mot Torah. Nous obtenons : 611 x 116 = 70.876.
Or, 70.876 n’est autre que le résultat que nous obtenons en additionnant tous les nombres entiers l’un à la suite de l’autre, depuis le palier 1 jusqu’au palier 376 (qui est donc la valeur numérique de « paix שלום/Chalom » !)[2] (חזק הוא ברוך).
Nous avons donc :
116 x 611 = ∑1-376 (1 + 2 + 3 + … + 374 + 375 + 376)
Ce résultat parfait, précis, nous crie qu’il n’y a de Paix que par la Torah. La Torah est la Paix. Cette ascension mathématique sans faille, sans vide, de 1 à 376, fait émerger La Paix dans sa complétude qui est la « fusion » de la Torah avec Elle-même, par la voie de ses « rayons incident et réfléchi ». Cette fusion « 611-116 » semble induire qu’il est primordial d’étudier la Torah continuellement, au mieux de ses possibilités. Il ne faut jamais s’arrêter. En tout cas, le moins longtemps possible. Cela ressemble à une invitation à un voyage sans fin, une sorte « d’aller-retour » permanent. Les Sages d’Israël nous enseignent dans ce sens que si l’étude de la Torah disparaissait totalement de notre monde, toute la Création retournerait au néant…
Seule La Torah est à même de prendre l’Homme par la « main » et de l’amener à La Paix véritable et absolue, tant en sa qualité d’individu « isolé dans son intimité » que pour les nations du monde entre elles.
Paix épurée de tous les manques et de tous les manquements inhérents aux hommes. Paix protégée de l’orgueil des hommes, de leurs passions et autres soifs de pouvoirs. Paix revenue à son essence, nettoyée, purgée, désinfectée des pulsions pathologiques de l’homme se prenant pour un dieu.
En additionnant les nombres entiers de 1 à 376, nous avons construit un solide édifice pyramidal. Tout comme nous l’avons fait plus haut avec le mot Sagesse חכמה, et avant ça pour les 7 jours de la Création, nous venons d’appliquer aux nombres entiers de 1 à 376 une méthode d’étude de type « ribouâ/ריבוע ». Nous avons utilisé cette méthode de manière complète plus haut avec le mot « Berechit בראשית », et nous l’appliquons également dans l’onglet « Israël Un, Prémices ».
Notons que dans ce cas-ci, nous n’additionnons pas les étages entre eux. C’est pour cette raison que nous parlons de méthode de « type ribouâ ». Dans notre cas en cours, nous ne prenons en compte que le dernier étage, l’étape ultime. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’en additionnant tous les étages entre eux, et donc en complétant la méthode « ribouâ », nous obtenons : 8.930.376… (1+3+6+10…).
Voici 2 points de vue, l’un ascendant l’autre descendant, du principe de notre construction de l’édifice pyramidal « Torah-Paix ». Nous nous arrêterons à 7 qui correspond aux 7 jours de la Création.
1 1 + 2 1 + 2 + 3 1 + 2 + 3 + 4 1 + 2 + 3 + 4 + 5 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 etc. jusque 376 |
etc. jusque 376 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 + 7 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 1 + 2 + 3 + 4 + 5 1 + 2 + 3 + 4 1 + 2 + 3 1 + 2 1 |
En juxtaposant ces 2 structures triangulaires, tout en décalant légèrement le haut et le bas, nous obtenons le « Bouclier de David », le מגן דוד « Magen David ».

Epiçons délicieusement notre émerveillement face à de telles justesses. Ainsi, le mot « Paix/Chalom שלום », en tant que tel, n’apparaît pour la première fois dans la Torah qu’au 376ème verset ! Le voici :
« ואתה תבוא אל אבתיך בשלום תקבר בשיבה טובה » « Et toi (Avraham) tu viendras vers tes pères en/par/avec paix… ».[3]
Clôturons cette introduction sur les « Rayon incident – rayon réfléchi » .
Nos Sages nous enseignent que l’alphabet « qui se présente » dans l’ordre classique, c’est-à-dire de la première lettre à la dernière, donc du א alef au ת tav, est l’alphabet qui porte en lui la dimension masculine. Tandis que l’alphabet « qui se présente » dans l’ordre inverse, c’est-à-dire de la dernière lettre à la première, donc du ת tav au א alef, est porteur de la dimension féminine.
Cet alphabet de dimension féminine se nomme אתבש ATBACH. Donc, d’une certaine manière, l’alphabet porteur de la dimension féminine dit אתבש ATBACH, est le rayon réfléchi de son « époux » , l’alphabet classique (cliquez « ici » pour accéder à l’alphabet ATBACH ainsi que pour comprendre son fonctionnement pratique).
↓ | א | ← |
↓ | ב | ↑ |
↓ | ג | ↑ |
↓ | ד | ↑ |
↓ | ה | ↑ |
↓ | ו | ↑ |
↓ | ז | ↑ |
↓ | ח | ↑ |
↓ | ט | ↑ |
↓ | י | ↑ |
↓ | כ | ↑ |
↓ | ל | ↑ |
↓ | מ | ↑ |
↓ | נ | ↑ |
↓ | ס | ↑ |
↓ | ע | ↑ |
↓ | פ | ↑ |
↓ | צ | ↑ |
↓ | ק | ↑ |
↓ | ר | ↑ |
↓ | ש | ↑ |
→ | ת | ↑ |
Si l’on peut s’exprimer ainsi, ces deux alphabets ressemblent au mouvement « aller-retour », au « va et reviens » dont nous parlons dans cette rubrique. Nous avons également mis en avant que ce processus « aller-retour », ou « va et reviens » se déroule en une sorte de « micro instant éclair » .
Ramenons à nous le verset qui se trouve dans Ezéchiel יחזקאל Ye’hezqel, chap. 1, verset 14 :
« והחיות רצוא ושוב כמראה הבזק » « Et les ‘hayiot couraient et revenaient comme la ressemblance (de) l’éclair » .
Concentrons nous pour le moment sur la valeur numérique/énergétique des 2 mots qui font allusion au principe du « rayon incident – rayon réfléchi » , c’est-à-dire « רצוא ושוב » « couraient et revenaient » . Et voici que nous découvrons et retrouvons la Torah, Artisan des Mondes. En effet, la somme de ces 2 mots vaut 611.
רצוא ושוב | ושוב | רצוא | |
611 | = | 6+300+6+2 = 314 | 200+90+6+1 = 297 |
« L’énergie » de la Torah, la Torah, « court et revient », 611 x 116 …
Maintenant, ramenons à nous le verset des Tehilim 147,15 (Psaumes 147,15) :
« השלח אמרתו ארץ עד מהרה ירוץ דברו » « Il (Hachem) envoie Sa Parole (sur) terre, avec extrême rapidité courera Sa Parole (mais une parole qui porte en elle la rigueur) ».
Ici aussi, restons dans notre sujet. Concentrons sur les 2 mots « ירוץ דברו » « elle courera Sa Parole (mais une parole qui porte en elle la rigueur) ».
Mais cette fois, permutons les lettres en nous appuyant sur l’alphabet « féminin », « réfléchi », c’est-à-dire l’alphabet ATBACH (en rouge dans le tableau ci-dessous) :
Classique | ירוץ | ץ | ו | ר | י |
306 | 90 | 6 | 200 | 10 | |
ATBACH | מגפה | ה | פ | ג | מ |
128 | 5 | 80 | 3 | 40 | |
Classique | דברו | ו | ר | ב | ד |
212 | 6 | 200 | 2 | 4 | |
ATBACH | קשגפ | פ | ג | ש | ק |
483 | 80 | 3 | 300 | 100 |
La permutation des lettres par l’alphabet ATBACH fait ressurgir la Torah. En effet, 483 + 128 = 611 !
Renforçons-nous tous, comme nous dit le roi David, Tehilim 31,25 (Psaume 31,25) :
« חזקו ויאמץ לבבכם כל המיחלים ליהו-ה » « Renforcez-vous (soyez forts) et affermissez (ayez votre coeur ferme) votre coeur tous qui espérez en (vers/pour) Hachem » .
Dévoilons la valeur numérique/énergétique de ce verset :
ליהו-ה | המיחלים | כל | לבבכם | ויאמץ | חזקו | ||
611 | = | 56 | 143 | 50 | 94 | 147 | 121 |
Donc, comment se renforcer et affermir son coeur ? Le verset du roi David contient la réponse en lui. Sa guématria nous répond : 611, Torah. Les Paroles de Hachem sont la Torah. Elles vont et reviennent tel l’éclair, elles se gravent dans notre monde et retournent à leur Source dans un voyage ininterrompu, elles sont vie, force et courage, espoir et joie. Elles nous construisent, nous en tant qu’individu et en tant que nation. C’est à l’homme qu’il appartient de choisir de les « attraper » et de s’y « lier ». Hachem nous a donné le plus grand des cadeaux : le libre arbitre. Soyons à la hauteur de Son don.
[1] Voir un exemple de « mise en mouvement » du rayon incident – réfélchi, cours du Rav David Menache ז’ל, à partir de la 5,18ième minute jusqu’à la (+/-) 6ème minute : https://www.youtube.com/@RavDavidMenache
[2] ∑1-376 : 1+2+3+…+374+375+376 = 70.876 = 611 x 116 !
[3] Berechit, Lekh Lekha, 15,15. Notons que « en paix בשלום » est le 4.831e mot de la Torah. Nous en parlerons à un autre endroit.